Département Sciences et Technologies pour la Santé

Ce département fédère le cursus d’ingénieur spécialisé Technologies de l’Information pour la Santé (admission sur concours Mines-Télécom et sur dossier) et le cursus d’ingénieur généraliste parcours Ingénierie et Sciences Physiques du Vivant /ISPV (admission sur concours CCINP ou sur dossier)

Le Marché de la Santé, les bases d’une croissance solide

Les progrès récents révolutionnent aujourd’hui le secteur de façon inédite. Par exemple, la mise en place de systèmes d’information intégrés permet aujourd’hui de disposer rapidement de données patient à jour, afin d’améliorer le service, réduire les coûts et éviter les erreurs médicales.

Les nouvelles technologies numériques ne sont pas seulement utiles, confortables et rentables séparément. Elles créent une véritable dynamique : une nouvelle technologie permet à la suivante d’exister. Le passage au numérique en radiologie a permis des progrès en imagerie diagnostique, et autorise même dès à présent la simulation pour former ou entrainer les chirurgiens. Demain, ces technologies autoriseront des interventions chirurgicales robotisées  très peu invasives.

En instrumentation, les avancées dans des domaines aussi divers que la biophotonique, les biosystèmes ou la nanoélectronique ont donné naissance à de nouveaux types de thérapies. Se développent des outils  pour voir et interpréter ce qui se passe dans le corps humain, pour détecter les pathologies plus tôt, ou même les prévoir. Des médicaments intelligents, résultant des dernières avancées en biotechnologie et micro-nanoélectronique/systèmes sont en passe de voir le jour. Contrôlant très finement les doses administrées, ils remplaceront les médicaments conventionnels, offrant des moyens alternatifs pour développer rapidement de nouveaux soins.

Toutes ces avancés sont autant d’opportunités pour les industriels, comme en témoignent des investissements importants des grands groupes. Ce marché en pleine croissance a besoin d’ingénieurs compétents et créatifs, pour imaginer les produits de demain.

Strasbourg, au cœur de l’innovation R&D dans le monde de la Santé

Télécom Physique Strasbourg a pour vocation la formation d’ingénieurs créatifs, tournés vers la R&D. Située à un carrefour géographique, scientifique et technologique, l’école est idéalement placée. La zone transfrontalière possède une grande visibilité dans le monde de la Santé. Strasbourg, réputée pour l’excellence de sa recherche en chimie, biologie et médecine est aujourd’hui reconnue internationalement comme un des lieux phares de l’innovation thérapeutique. La recherche (ICube,  IRCAD, IHU), la valorisation (SATT, pôle Alsace Biovalley) et la formation contribuent à la politique régionale d’excellence dans le domaine. Grands groupes et PME sont ainsi venus s’implanter en Alsace (100 entreprises, 5000 emplois) ou au-delà, dans la Vallée du Rhin Supérieur.

Pour répondre à cette demande, le département propose trois parcours, accessibles au travers de deux diplômes d’ingénieur. Au terme de son cursus, l’ingénieur Télécom Physique Strasbourg issu de l’un de ces trois parcours disposera, d’une part, de bases solides en physique, informatique et sciences de l’ingénieur, et d’autre part de connaissances et compétences en phase avec les nouveaux métiers de la Santé. Le premier parcours est ouvert aux étudiants de la formation généraliste de TPS, quand les deux autres sont ouverts aux étudiants de la spécialité TI Santé. Les trois parcours sont compatibles avec l’obtention d’un double diplôme Master et ingénieur.

Ingénierie et Sciences Physiques du Vivant

Le premier parcours de ce département s'intitule "Ingénierie et Sciences Physiques du Vivant" (ISPV). Il est accessible au travers du Diplôme d'Ingénieur Généraliste délivré par Télécom Physique Strasbourg, ceci via le Concours Commun INP (CC-INP) ou via une admission sur titre. Il est à noter que ce parcours est couplé avec le parcours "Imagerie et Robotique Médicale et Chirurgicale" (IRMC) du Master IRIV.

L'objectif du parcours ISPV est de former des ingénieurs créatifs et transversaux sur trois domaines en lien avec la santé :

  • Le génie biomédical
  • La biomécanique
  • L'imagerie médicale

En génie biomédical, sont abordés la plupart des dispositifs biomédicaux qui seront en interaction avec le patient ou les tissus vivants. Une attention particulière est portée sur l’implémentation de ces dispositifs dans le système d’information hospitalier avec ce que cela comporte comme problématiques de réseau et de sécurité informatique.

La biomécanique est focalisée sur les biomatériaux, leur comportement et la caractérisation de leur interaction avec les tissus vivants. Il s'agit de délivrer les compétences nécessaires à la conception de prothèses et d'orthèses, de systèmes de protection des segments anatomiques, ceci essentiellement via la simulation numérique par éléments finis.

Le troisième axe visé dans ce parcours concerne l'imagerie médicale. Il s'agit d'abord d'acquérir tous les principes physiques sur lesquels repose l'obtention d'une image médicale. Ensuite, le futur ingénieur découvre tous les outils fondamentaux en traitement d'images médicales à des fins d’amélioration de diagnostics ou de simulation d’actes chirurgicaux.

De ce fait, le futur ingénieur généraliste en ISPV sera recruté autant par des fabricants de dispositifs biomédicaux que par l'industrie automobile et ses équipementiers. Des opportunités d'emploi de plus en plus nombreuses se situent également au sein d'entreprises concevant, développant et installant des systèmes d'informations hospitaliers toujours plus complexes et plus complets. Enfin, une bonne part des ingénieurs formés dans ce parcours ira vers les constructeurs d'imageurs médicaux ou vers des structures plus petites et plus agiles compétentes en traitement d'images médicales.

Diagnostics et Traitements Médicaux Innovants

Le parcours "Diagnostics et Traitements Médicaux Innovants"(DTMI) est tourné vers les applications des technologies de l’information en médecine et chirurgie, pour la simulation, le diagnostic ou la thérapie. Il offre une ouverture sur le monde de l’imagerie et du traitement d’images médicales, ainsi que sur les systèmes thérapeutiques nés des progrès de la robotique médicale. Il s’intéresse aux technologies émergentes, rendues possibles par la modélisation virtuelle des patients à des fins de diagnostic, de simulation ou de planification d’actes médicaux.  Ce parcours est à la fois très proche de la recherche, avec un taux de poursuite en thèse significatif (Columbia, EPFL, UHouston si on se limite à l’étranger) et des premiers emplois en start-up notamment dans l’environnement strasbourgeois. En trois promotions diplômées, le parcours DTMI a déjà vu mûrir deux projets de création d’entreprise. Tournée vers la recherche, le parcours n’en offre pas moins de très bons débouchés vers les acteurs industriels du domaine (GE Healthcare, Carmat, EOS Imaging par exemple).

Thérapeutiques Innovantes

Le troisième parcours s’intitule "Thérapeutiques Innovantes" (TI). Il est accessible au travers du diplôme de Spécialité TI –Santé (Concours d’entrée Mines-Télécom ou sur titre). Ce parcours très R&D permettra de poursuivre en thèse, ou de travailler dans des entreprises du monde de la santé, aussi dans des start-up que dans des grands groupes, que ce soit en France ou à l’étranger.

Avec ce parcours, les  futurs diplômés acquerront un solide socle de compétences leur permettant de développer des projets associés à la Théranostique ;  Cela va des nanosciences à la conception de systèmes intégrés dédiés santé. Ils sauront concevoir des micro-systèmes hétérogènes dédiés santé ou des bio-systèmes innovants par prototypages virtuels, développer des capteurs hybrides dédiés santé, ou encore élaborer des chaînes instrumentales liées à la microfluidique et permettant l'analyse de données biologiques.

Les étudiants peuvent faire en parallèle le master 2 MNE (Micro-Nano-Electronique) de l’UFR Physique et Ingénierie.